Dans l’objectif des Langlade

Le Centre du Patrimoine de Montauban et l’association Mémoire Vive, association pour la préservation et la valorisation des patrimoines photographiques familiaux, ont organisé deux expositions à partir du fonds photographique de la famille Langlade, riche de plus de 6000 documents (photos papier, plaques, négatifs, plaques stéréoscopiques), constituant un inappréciable témoignage de l’évolution de cet art ainsi que sur la vie d’une famille montalbanaise d’un milieu bourgeois et protestant.

L’une, L’œil éclairé, était centrée sur les clichés de Gérard Langlade, un photographe amateur face à l’Histoire et à La Grande Guerre, l’autre, celle que j’ai vue, Fin d’été à Tempé, est plus particulièrement consacrée à la vie quotidienne et familiale et aux clichés de Camille Langlade, un passionné de photographie qui n’aura de cesse de perfectionner cet art. Entre 1880 et 1930, il photographie, photographie et photographie encore, sa famille, ses amis, la ville de Montauban, la maison d’été de Tempé, ses appareils photos…

Le premier panneau découvre la famille dans ses activités quotidiennes, les enfants, leurs jeux, l’intérêt des adultes pour la technique comme ces incroyables vélos ou ces premières autos. La famille a des relations avec des artistes tel Antoine Bourdelle que Camille se plait à photographier comme il aime photographier sa ville de Montauban. Un autre panneau expose la famille dans sa maison de Tempé où ils aiment venir et passer quelques temps à côté de leur métayer, occasion de voir les travaux des champs. Plus surprenant, la famille semble aventurière et nous la suivons dans ses pérégrinations dans la campagne. Passionné par la photographie, Camille Langlade nous laisse aussi découvrir les appareils et son laboratoire photographique à domicile.

Outre ces photos, au milieu de la salle d’exposition se dressent les objets de la famille, appareils photos, cheval à bascule en bois et même la barque qu’ils emmenaient lors de leurs expéditions.

Cette très belle exposition qui retrace la vie d’une famille bourgeoise au début du 20 eme siècle, nous permet de découvrir aussi un artiste qui ne se contentait pas de figer la vie mais savait lui donner du relief. C’est si agréable de déambuler parmi les souvenirs de cette famille, qu’à la fin de la visite, il nous semble les connaître.

On peut avoir une idée de ces expositions sur le site du Centre de Patrimoine de Montauban.

Un beau catalogue regroupant de nombreux clichés est disponible auprès de l‘association Mémoire vive.